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samedi 9 mars 2013

Battre en retraite


Choix de société, de nouveau sur la sellette médiatique et dans les tablettes politiques, les retraites sont un marqueur fort de la ligne choisie par un gouvernement.
On reparle de nouveau de réformes, malgré les assurances du gouvernement Fillon qui disait les avoir sauvé pour 10 ans. Rallonger l'âge de départ à la retraite, diminuer les pensions, les idées reviennent mais bon sang sous quel régime!!
En arrivant au pouvoir, François Hollande avait marqué son début de quinquennat par la retraite à 60 ans pour ceux ayant travaillé avant 20 ans, par la prise en compte des périodes de chômage. Et là, patatra, les rumeurs s'enchaînent, les pistes se dévoilent.
Que doit-on en conclure? Fillon et Ayrault ont un point en commun dans cette histoire : ils ont misé sur une reprise plus précoce et donc pensaient, par l'activité, voir les cotisations reprendre, le nombre d'actifs par retraités permettre un équilibre, et le cercle vertueux repousser les échéances.
Trop d'optimisme ou trop de promesses, realtpolitik ou péché d'orgueil?
Retarder le départ en retraite, ou retarder la retraite à taux plein c'est prendre acte d'un chômage sur un très long terme, c'est aussi paupériser des chômeurs âgés qui traîneront leur pôle emploi jusqu'à une pension affaiblie ou à un âge avancé.
Certes la durée de vie a augmenté et le départ a 60 ans était lié à une espérance de vie plus faible. Mais espérance ne veut pas dire bonnes conditions et l'état de santé n'a que très peu progressé pour les plus de 60 ans.
Le pouvoir d'achat des retraités actuels est en moyenne, nous disons bien en moyenne, élevé, et est un des moteurs de l'économie. Sa diminution imputera sur l'emploi des plus jeunes et donc les futures retraites. Un nouveau cercle vicieux se fait jour alors.
Par quel bout prendre le problème alors? Une retraite assurée à taux plein pour 40 ans de salariat, une retraite à 60 ans possible, à taux partielle, pour ceux n'ayant pas cotisé assez longtemps mais ayant le choix de partir, voilà déjà des pistes. Les financements? L'argent mis ici par l'effort national sera une pompe économique forte, un moteur pour l'emploi, la consommation, le tourisme. Ce qui est envisagé pour la création d'emploi peut aussi venir de l'aide aux retraites. C'est un angle social mais aussi économique qui peut être aussi vertueux.
Il s'agit surtout d'une vision, de gauche, assumée. Les salariés ne doivent pas payer deux fois, une fois quand ils ont travaillé et ont subi les sacrifices liés à une crise quarantenaire et une autre fois à la retraite en subissant les choix politiques garantissant des aides aux entreprises.
Le retraité c'est l'emploi!!!

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