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mardi 12 février 2013

Des travailleurs oubliés


Certes les personnes incarcérées en France ont commis des méfaits méritant des peines à la mesure de leurs actes. Cependant, hors la loi ne doit pas vouloir dire hors du droit. Ces salariés représentent une main d'oeuvre peu chère et pourtant pour des entreprises gagnant de l'argent grâce à eux.
Nous relayons, aujourd'hui, le communiqué de presse à cet effet des JRG, Jeunes Radicaux de Gauche, qui mettent le doigt sur le droit. Merci à eux.
Pour les connaître mieux, rendez-vous sur leur site Cliquez ici



"A l'occasion le 8 mars, d'une décision du conseil des prud'hommes de Paris qui s'est prononcé en faveur d'une détenue pour l'application du droit du travail en prison, les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG) expriment leur opposition aux règles actuelles s'appliquant aux travailleurs détenus dans les prisons françaises.
 Les règles actuelles en la matière sont fixées par le Code de Procédure pénale qui indique que les relations de travail des personnes incarcérées ne font pas l'objet d'un contrat de travail. Les 17 500 détenus travaillant derrière les barreaux en France acceptent un acte d'engagement fixant la rémunération en indiquant la base horaire et les cotisations sociales afférentes, disposition entrée en vigueur uniquement depuis 2009 et signée avec la direction de l'établissement pénitentiaire. Un décret fixe également un revenu horaire minimum basé sur un pourcentage du SMIC (4 à 6 euros brut de l'heure actuellement). Cependant dans son rapport annuel de 2011, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté indique que le cadre juridique des rémunérations reste encore souvent inappliqué, tout comme les temps de pause, et pointe des cadences de travail souvent élevées.
Ces conditions de travail, dénoncées par l'Observatoire international des prisons, et s'opposant aux principes d'équité entre citoyens, doivent être revues. Les personnes détenues doivent effectuer leur peine, juste leur peine, rien que leur peine. Il n'est nul besoin de leur réserver un traitement allant à l'encontre des droits économiques et sociaux.
Ainsi les JRG demandent au gouvernement de lancer un travail de refonte des droits applicables aux travailleurs incarcérés en accord avec le droit du travail français."

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