Nombre total de pages vues

jeudi 21 février 2013

Jour de carence


Bonne nouvelle que celle de l'abrogation du jour de carence pour les fonctionnaires. Promesse tenue dirons-nous, comme les syndicats qui soulignent cependant que ceci est un pas mais pas encore suffisant pour le pouvoir d'achat des fonctionnaires.
Le MEDEF est horrifié des économies qui s'envolent, 200 millions pour lui et 60 millions selon le ministère. Quelles économies? Celles de fonctionnaires qui se rendent au travail même malades? C'est une façon de voir les choses, pas la nôtre.
Le fond est plus important que la mesure. Nous pouvons voir là une belle distinction entre la droite et la gauche. En effet, la droite avait installé ce jour de carence pour plus de justice envers les salariés du privé, jouant du coup sur l'opposition public-privé pour l'adhésion d'un grand nombre à cette mesure.
La gauche revient dessus, mais devrait aller plus loin et mettre à égalité public et privé, sans jour de carence pour les uns et les autres. Il s'agirait alors d'une véritable avancée sociale, permettant de ne plus opposer les uns et les autres, mais aussi de revenir sur une injustice incompréhensible qui définit qu'être malade n'est pas suffisant, il faut aussi ne pas être payé.
Les syndicats doivent inscrire cette revendication dans leur programme, les politiques doivent s'en saisir.
A contrario, quelqu'un a-t-il calculé le coût induit par les personnes se rendant à leur travail malgré tout, moins productifs et contaminants qui entraînent une expansion des maladies et donc des arrêts potentiels? C'est un delta sûrement non suffisant mais qui, pris en compte, permettrait de connaître les véritables impacts sur la productivité et la sécurité sociale.
Félicitons-nous de ce pas en avant qui peut permettre de remettre en route des avancées sociales.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire