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jeudi 14 février 2013

Le débit agricole


La fermeté et le refus de dialogue avec les collectivités victimes des départs de deux sièges du Crédit agricole (Niort et Saintes) pour en faire un mastodonte sur la Rochelle nous interroge.
Nous croyons toujours, candides que nous sommes, à l'entreprise citoyenne, structurant les territoires, participant à l'équilibre et jouant la proximité. Cette dernière est même un élément publicitaire de sa campagne actuelle. Les mots s'affichent, les actes prouvent bien autre chose. Les collectivités ont appelé le retrait de ce projet avec la même incompréhension tant économique qu'humaine.
Le président du conseil général de Charente-Maritime a trouvé le projet "dommageable et funeste", même si il n'a pas réussi à obtenir l'appui majoritaire sur son département.
Pascal Duforestel, 1er adjoint de Niort et co-président de la communauté d'agglomération avait écrit le communiqué suivant :

CREDIT AGRICOLE : OU EST LE BON SENS ?…



Dans un récent courrier à Geneviève Gaillard, Députée-Maire de Niort, le Ministre de l’économie et des finances, M. Pierre Moscovici, appelle de ses vœux « un dialogue constructif » entre le Crédit Agricole de Charente-Maritime Deux-Sèvres et les collectivités locales concernées par ce qu’il considère pour l’instant comme une « étude de faisabilité » relative au regroupement des sites de Saintes et Niort à La Rochelle. Un rendez-vous est ainsi fixé entre Mme la Députée Maire et Mrs Ménès et Minault, respectivement directeur général et Président du Crédit Agricole Charente-Maritime Deux-Sèvres lundi 4 février prochain. Aussi, qu’est-ce qui autorise ces deux responsables à affirmer dans la Nouvelle République du 30 janvier qu’à Niort il n’y a pas de projet d’agglomération alors même qu’ils ne s’y sont pas intéressés durant les dernières années ?Qu’est ce qui autorise ces Messieurs à comparer les coûts d’un bâtiment flambant neuf en périphérie de La Rochelle avec l’équivalent à Niort alors qu’ils n’ont jamais daigné prendre contact avec les responsables, techniques ou politiques, de l’agglomération pour étudier un tel projet sur Niort ?Qu’est ce qui les autorise enfin à parler d’attractivité comparée des territoires ou d’une zone d’activité qui se développe alors qu’ils n’ont jamais pris connaissance du Schéma de Développement Economique et Commercial de la CAN et qu’ils s’aventurent dans une future zone dont ils n’ont jamais dit le coût final, si tant est qu’il le maîtrise tout autant que les expropriations et l’éviction des activités agricoles actuelles ! L’histoire du Crédit Agricole est intimement liée à celle de l’agglomération niortaise…En accompagnant la reconversion du monde agricole à la fin du XIXème siècle suite à la crise du phylloxera, en contribuant à la structuration des nombreuses coopératives qui s’en sont suivies, en participant activement à l’éclosion des premiers fleurons de l’Economie Sociale et Solidaire sur le territoire, en soutenant des milliers d’initiatives sur ce bassin de vie…. le Crédit Agricole, est constitutif du patrimoine de notre terroir.Et même si la coloration mutualiste a perdu des couleurs, même si la crise des subprimes est passée par là, les enjeux internationaux de la grande banque verte ne peuvent faire oublier par exemple le poids qu’un natif de Coulon, Louis Tardy, qui en deviendra Maire, a eu dans la structuration de ce monstre de la bancassurance. Attachés à notre territoire, à son passé tout autant qu’à son avenir, nous ne pouvons ni cautionner ce choix ni la méthode et  demandons aux dirigeants du Crédit Agricole de souscrire à l’orientation du Ministre en échangeant véritablement avec les collectivités concernées plutôt qu’en leur imposant leurs choix et en leur donnant des leçons par presse interposée. 

Le Parti Radical de Gauche des Deux-Sèvres s'associe à ses propos et demande une vision partagée sur le territoire et son aménagement. La Rochelle ne pourra se développer seule. Toute agglomération a besoin d'un réseau serré et fort, d'un équilibre. A l'échelle de la Région, nous devons aussi nous interroger sur l'envie à terme de vouloir travailler avec des acteurs économiques ne répondant pas à nos critères politiques. La solidarité est un acte politique, l'économique ne peut imposer sa vision en faisant fi des habitants.





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