Nombre total de pages vues

mardi 26 février 2013

L'avenir de l'emploi


Vendredi, la ville de Niort et la préfecture signent les premiers contrat d'emploi d'avenir. Une cérémonie de signatures, trois jours après des chiffres du chômage une fois de plus négatifs. Messe républicaine vaudou pour conjurer le mauvais sort ou méthode coué pour se donner du courage dans la lutte contre un fléau quarantenaire? Rien de tout cela et les deux en même temps.
Les contrats d'avenir et les contrats de génération sont deux bonnes idées, plutôt approuvées pour casser la spirale du chômage des jeunes. L'idée, comme à leur époque les emplois jeunes, est de retrouver un cercle vertueux qui, par le travail, compensera les aides d'Etat par la baisse des coûts des accompagnements vers l'emploi.
Cependant, l'élan des années Jospin n'y est pas. Beaucoup souhaiteraient y participer mais trois facteurs jouent contre ces plans. 1) Les emplois d'avenir héritent des conséquences des emplois jeunes, emplois non-prévus mais qui subventionnés se sont créés puis sont devenus indispensables et donc coûteux sur le moyen terme. 2) Ces mêmes contrats sont aussi à la charge, pour une faible partie, des collectivités, soit directement en leur sein, soit dans les associations elles-mêmes subventionnées. Or les collectivités ne savent pas sur quel pied danser quant aux reversements de l'Etat et à la demande qui leur sera faite ou non de réduire leur masse salariale. 3) Les contrats de génération sont la solution post-crise quand les entreprises sont rassurées mais là aucun bout du tunnel à horizon donc une certaine fébrilité.
Le peu sera déjà un mieux mais pour plus, et créer un réel dynamisme d'enrayement, il faudra la confiance. Et là pas de bulle internet en ligne de mire ou de boom immobilier. Pas non plus de grands travaux ou de baby-boom de l'an 2000. Des ingrédients manquent à l'appel dans une Europe morose qui frémit à chaque élection grecque ou italienne.
La confiance est terrassée par une peur tenace, entretenue par ailleurs par le chant des oppositions.
Les contrats d'avenir et de génération sont une chance pour peu que l'on préserve les moyens des employeurs. Le privé a eu sa part, le gouvernement a largement donné en ce sens au MEDEF. Reste à garantir les subsides aux collectivités et, les reins plus solides, elles pourront assurer les arrières et faire fonctionner l'engrenage qui fera tourner l'emploi dans le bon sens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire